A
la fin du XIXème, l'Avesnois comptait au moins 226 moulins à eau sur ses
nombreuses rivières et ruisseaux, moulins à moudre, à écraser, à scier,
à fouler, à forger, à broyer l'écorce, à produire de l'huile, une activité
très importante dans la vie rurale de jadis. En 1981 deux produisaient
encore de la farine. Ils sont à présent fermés. Ces moulins ne sont plus
que des vestiges du passé, parfois des ruines, parfois de beaux bâtiments
extérieurs. Tous ont été très modifiés, tous ont perdu leur mécanisme.
Ils sont des témoins du passé. Un seul a conservé l'intégralité de ses
installations sur 4 niveaux, aucune restauration, aucun changement, il
est tel que le jour où il s'est arrêté, le 31 juillet 1963 et le seul
qui soit ouvert au public depuis 1972. Il est le type même d'un moulin
à farine du XVIIIème siècle : c'est le Moulin de Sars-Poteries.
Il
est situé sur la rivière appelée Rieu de Sars, au lieudit les Crayaux,
formé des ruisseaux de la Planchette, du Bâti, des Verts Prés. Un peu
plus loin, il devient le Stordoir, il se jette dans la Solre au Pont
des Bêtes à Dimechaux, elle-même se jette dans la Sambre à Assevent.
Cette rivière alimentait les moulins de Dimont, de Wattignies-la-Victoire,
d'Obrechies, de Ferrière-le-Petite etc...
C.G
.
SON
HISTOIRE
La
mention la plus ancienne du Moulin de Sars se trouve dans les comptes
de la Terre d'Avesnes pour les années 1406/1409, il est alors un Tordoir,
c'est-à-dire qu'il produit de l'huile d'éclairage.
Pour l'année 1514, un état des moulins appartenant
au Duc d'Orléans, seigneur du lieu, mentionne pour Sars un marteau et
un affinoir, il travaille le fer.
Un rôle des taxes par capitation faite sur les
habitants du village de Sars-Poteries en 1701 signale le nom du meunier
: Jean Louis Maufroy dont l'imposition est très élevée : 4 fois plus
que la taxe moyenne par feu.
Vers 1750 le Moulin disparaît, il a dû être brûlé
mais en 1773 Joseph Carnoi, constructeur de moulins à Eclaibes, le reconstruit
et en fait un moulin à farine.
Il est exploité dès 1780 -date portée sur son
linteau- par Charles Montay et Marie Louise Tricot, et à partir de 1780
il travaille sans s'arrêter jusque 1963 et il est possible d'établir
la succession des occupants jusqu'à nos jours : les Montay jusqu'en
1831, les Richet jusqu'en 1928 et Delmotte. Il cesse toute fabrication
en 1963 et reprend une activité touristique dès 1972.
C.G.
 |
LA
POTERIE
|
C.G.
|
Le
grès salé tourné à la main : Poteries
Leclercq
35 rue du Général
Leclerc
tel 03 27 59 31 89
|
|
|
Trois
générations de potiers depuis le Second Empire : la poterie Maine
48 rue Jean Imbert
tel 03 27 61 68 11
|
C.G.
|
 |
LE
MUSEE DU VERRE
|
Le musée offre
aux visiteurs de nombreuses découvertes afin d'acquérir une vision
globale du verre contemporain. Créé en 1967 et départementalisé en
1994, le musée a rassemblé au fil des années la plus importante collection
d'œuvres d'artistes internationaux en France, à laquelle s'ajoute
un programme d'expositions temporaires.
L'atelier du verre accueille chaque
été de nombreux stagiaires cherchant à se familiariser avec les techniques
verrières : des artistes du Japon, des Etats-Unis, du Canada, d'Australie
ou d'Europe partagent leurs expériences et leurs connaissances techniques
pendant la durée du stage. L'atelier invite également des artistes
en résidence qui viennent réaliser un projet bien précis.
Une collection de "Bousillés"
unique au monde retrace l'expression d'une véritable créativité ouvrière
de l'époque industrielle à Sars-Poteries, siège de deux verreries
de 1802 à 1937. Durant leurs pauses, les verriers improvisaient pour
eux ou pour leurs amis des objets familiers ou fantaisistes par besoin
de créer et de s'exprimer. Ils "bousillaient" ainsi le verre.
Texte
tiré du dépliant touristique du Musée du Verre
Musée
Atelier du Verre
Musée Départemental
1 rue du Général de Gaulle, Sars-Poteries
Tel : 03 27 61 61 44
Les expositions du Musée Atelier du verre
: programme
|